Voyage sur l’Île de Pâques : Mystères et Traditions
21. janvier 2025 · Commentaires fermés sur Quatre jours à l’île de Pâques, terre de folklore et de légende · Catégories: L'agence de voyage

Lors d’un voyage grandiose au Chili que nous vous racontions ici, Agnès et sa mère, deux fidèles voyageuses Makila, ont eu la chance de séjourner à l’Île de Pâques, petit morceau de terre perdu au milieu du pacifique Sud, à près de 4 000 kilomètres des côtes chiliennes.
De son vrai nom Rapa Nui, cette île de 160 km2 fut baptisée Île de Pâques par les explorateurs occidentaux qui la découvrirent le jour de Pâques 1722. Elle est aujourd’hui classée au patrimoine mondial de l’Unesco et fait toujours l’objet de beaucoup de mystères.

Des chiliens aux allures polynésiennes 

Après cinq heures de vol depuis Santiago, la capitale du Chili, nos voyageuses atterrirent à Hanga Roa, ville principale de l’île de Rapa Nui.

En descendant de l’avion, j’ai tout de suite pensé aux premiers habitants venus de Polynésie en pirogue, qui sont tombés sur ce caillou perdu au milieu de l’Océan pacifique, aussi loin de chez eux… C’est improbable !”, se rappelle Agnès.

“De fait, on croirait arriver en Polynésie. Nous avons été accueillies avec des colliers de fleurs et des paréos colorés… mais on est bien au Chili, et les pascuans parlent espagnol !”, poursuit Agnès. Ils apprennent la langue de leurs ancêtres et revendiquent leurs racines polynésiennes à travers la danse, leur art du tatouage… tout en étant heureux d’être chiliens. Ils sont attachés à leur pays, avec cette composante particulière à l’île de Pâques.”

Comme dans le reste du Chili, Agnès et sa mère furent très bien accueillies par la population de l’île. “Notre guide Anui était polynésien et vivait depuis 40 ans à l’île de Pâques, d’où venait sa femme. Il était très impliqué dans son rôle de guide, et très aidant ! Comme les chiliens sur le continent, les pascuans sont joyeux, et d’une grande gentillesse”, explique Agnès.

Les “moaïs”, des statues emblématiques

L’île est connue pour ses vestiges mégalithiques, érigés un peu partout sur le territoire. Il s’agit des fameux “moaï”, des personnages sculptés dans la pierre volcanique entre les XIIIème  et XVème siècles.

“Il y en a presque un millier sur l’île, explique Agnès. Les plus imposantes atteignent 20 mètres de haut ! Elles sont impressionnantes et très mystérieuses, car nous ne savons que peu de choses à leur sujet.”

En effet, les moaïs représenteraient non pas des divinités, mais les ancêtres de la population, les anciens chefs des clans de Rapa Nui. Elles tournent le dos à la mer, orientant leur regard vers l’intérieur des terres et leurs descendants.

“Nous n’arrivons toujours pas à expliquer comment elles ont été transportées depuis le volcan Rano Raraku au centre de l’île, où elles ont été sculptées, jusqu’aux différents sites où elles demeurent aujourd’hui”, poursuit Agnès. 

“On peut toujours visiter la carrière de Rano Raraku où il reste de nombreuses statues en cours de fabrication, abandonnées dans la roche…

Sur les collines verdoyantes de l’île, bordées par la mer, des chevaux, vaches et moutons paissent tranquillement entre les fermes. Tout autour de l’île, les moaïs observent leurs terres.

Accompagnées de leur chauffeur-guide, Agnès et sa mère parcoururent plusieurs sites connus pour observer ces sentinelles de pierre sombre et nimbées de mystère. Cela leur permit d’explorer l’île et sa nature : cocoteraies, plages de sable blanc, sentiers côtiers, volcans…

J’ai beaucoup aimé le site d’Ahu Akivi, qui est aussi le point de départ d’une randonnée vers le plus haut sommet de l’île. C’est le seul site où les statues regardent vers l’océan : la légende veut que les 7 moaïs représentent les premiers colons de l’île, des navigateurs polynésiens qui fixent leur terre d’origine”, raconte Agnès.

Une culture façonnée par les célébrations et les festivités

Pour leur dernier jour sur l’île, nos voyageuses firent l’ascension du Volcan Rano Kau, jusqu’à son cratère qui surplombe la mer, autour duquel s’épanouissent figuiers, bananiers et autres arbres fruitiers.

On peut y voir, à l’extrême Sud de l’île, surplombant les hautes falaises noires, les vestiges du village cérémoniel d’Orongo, constitué de maisons circulaires en basalte est consacré au culte de “l’homme oiseau”.

“Notre guide Anui nous expliqua l’importance du village d’Orongo pour l’histoire de l’île. Il est lié au culte de “l’homme oiseau”, qui a remplacé celui voué aux moaïs, vers le XVème siècle”, explique Agnès.

En effet, le village d’Orongo constituait le point de départ d’un rituel ayant lieu chaque année, qui devait désigner le prochain “Tangana Manu” (“homme oiseau”), qui règnerait sur l’île pendant un an.

Chaque clan envoyait un athlète pour la compétition. Ce dernier sautait dans la mer depuis la falaise, nageait jusqu’à l’îlot Moto Nui, où il devait attendre la ponte du premier œuf de sterne de la saison, parfois plusieurs jours, voire semaines… Une fois en possession de l’œuf, l’athlète devait le rapporter au chef de l’île, après avoir traversé la mer dans l’autre sens et escaladé la falaise. Celui qui y parvenait devenait ainsi “l’homme oiseau”, le nouveau chef de l’île.

Les compétitions sportives, festives et rituelles font partie intégrante de la culture de Rapa Nui, mais celle de Tangana Matu est de loin la plus marquante. C’était un vrai parcours du combattant, explique Agnès. Entre les dangers liés à l’épreuve et l’attente parfois très longue de la ponte, certains y perdaient la vie ! C’était un moyen de montrer la vigueur de l’élu choisi par le clan, un véritable symbole de virilité”, poursuit-elle.

Ce soir-là, Anui les emmena boire un verre à Hanga Roa, pour fêter la fin de leur séjour sur l’île. Nos voyageuses dégustèrent un grand Pisco Sour, une spécialité chilienne, tout en se remémorant les bons moments passés dans cet endroit fascinant.

“Il y a une ambiance vraiment particulière sur cette île. Elle est forte d’une culture singulière qui s’est transmise oralement, dont une partie s’est perdue et a disparu pour toujours, ce qui la rend très mystérieuse. Elle est différente de toutes les autres îles du monde ! Tout le monde en parle, sans savoir forcément la placer sur une carte, sourit-elle. Le fait que l’on en sache si peu sur elle lui donne un côté mystique, et hors du temps”, conclut-elle.

Ce séjour culturellement très riche vint clore le périple d’Agnès et sa mère au Chili. Pour découvrir la totalité de l’aventure de nos voyageuses entre le désert de l’Atacama et les glaciers de Patagonie, retrouvez notre article ici, et n’hésitez pas à contacter notre experte Claire !

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