Novembre marque la fin de la saison des pluies au Costa Rica, où le printemps tropical s’installe doucement. On y respire une odeur de terre mouillée, la végétation est plus luxuriante que jamais et les fruits exotiques commencent à mûrir au soleil… C’est le moment qu’a choisi Anaëlle, experte de l’Amérique latine chez Makila Voyages, pour partir à l’aventure au pays de la Pura vida.
Durant son voyage, Anaëlle a passé plusieurs jours au cœur de la fameuse péninsule d’Osa, bras de terre qui s’avance majestueusement dans l’océan Pacifique, à l’Ouest du pays. Elle en a profité pour explorer le parc national de Corcovado, l’un des joyaux naturels du Costa Rica. Entièrement recouvert de jungle, il n’est accessible qu’en bateau via les plages côtières, seule entrée possible dans cet univers dense, sauvage et préservé…

Anaëlle a bien voulu partager son aventure avec nous :
“Nous avions choisi de séjourner au Paloma lodge, superbe “finca” nichée sur une colline dans la forêt, avec vue sur le Pacifique. C’est un endroit privilégié et nous avions déjà le sentiment de vivre au milieu d’une nature intacte… j’étais loin d’imaginer ce que me réservait le Corcovado !

Le départ a eu lieu à l’aube : un chauffeur est venu nous chercher à La Paloma pour nous conduire jusqu’à la plage de Drake, au pied de la colline, point de départ de l’aventure.
Nous avons embarqué à bord d’un petit bateau d’une dizaine de places, que nous avons partagé avec d’autres voyageurs. Le trajet d’1h20 le long de la côte n’est pas qu’un simple transfert : c’est déjà une excursion en soi. La plupart du temps, la mer est calme et l’on peut y croiser des baleines, des dauphins ou encore des tortues marines… En chemin, nous avons approché une cascade tombant directement dans la mer, dans une crique classée parmi les plus belles plages du monde !
La Sirena, porte d’entrée vers la jungle profonde
Nous avons accosté sur la plage de Sirena, petite langue de sable nichée entre forêt dense et océan sauvage. Une guérite nous attendait à l’entrée de la jungle : contrôle des passeports, fouille des sacs, interdiction stricte de plastique et de nourriture — on comprend combien la nature est respectée ici.

Le parc de Corcovado est sans doute celui où l’on ressent le plus le côté brut et sauvage de la jungle costaricienne. Pas de sentiers balisés comme à Tortuguero ou Manuel Antonio : tout se fait à pied, en petits groupes, avec un guide local expérimenté.
Le nôtre, Manuel, s’est avancé en souriant et nous a expliqué les règles : parler doucement, ouvrir l’œil, ne pas marcher trop vite… On peut observer un animal aussi longtemps qu’on le souhaite, mais quand il a décidé de s’en aller, on ne le suit pas.
Il n’en fallait pas plus pour éveiller ma curiosité et sentir monter l’adrénaline… il me tardait de découvrir cette nature !
Armés de jumelles et d’une longue-vue, nous avons commencé la marche au lever du jour. Après quelques pas sur la plage, nous avons pénétré dans la jungle, qui s’est rapidement refermée autour de nous : lianes, feuillage vert vif, troncs massifs, et un concert permanent de bruissements dans les feuilles. Tout est vivant, partout…
Manuel nous a expliqué que quatre espèces différentes de singes vivaient dans le parc : les saïmiris, les capucins, les singes-araignées et les singes hurleurs. Il arrive que l’on rencontre ces quatre espèces dans une même journée, alors nous ouvrons l’œil, déterminés à faire partie de ces chanceux.
Au bout d’une demi-heure, nous sommes arrivés sur une immense plage de sable noir. Là, une trentaine de cochons sauvages, qu’on appelle « pécaris », fouillait les algues ramenées par la mer. Ils sont typiques d’Amérique centrale et du Sud. C’est fascinant de voir ces animaux d’aussi près, sans que l’on semble exister pour eux ! Nous les avons observés dans la tranquillité du petit matin. Je sentais que je commençais à m’imprégner de cet univers sauvage et apaisant.

Une randonnée immersive et pleine de vie
Après avoir marché un long moment dans la jungle, nous sommes arrivés à l’entrée d’une grande clairière. C’est là que nous avons aperçu, cachés dans un grand arbre, les premiers saïmiris, ces tout petits singes malicieux proches des ouistitis, et très agiles. Nous étions ravis car ce sont les plus difficiles à repérer ! Sauts furtifs, bruissements de feuilles : on devine leur présence plus qu’on ne les voit. Mais grâce à la longue-vue de Manuel, nous avons pu les observer avec précision.

Plus loin, un oiseau de proie posé sur une branche, puis un motmot au plumage bleu, vert et orange, et même des toucans s’envolant entre les feuilles, facilement repérables grâce à leur bec jaune vif.
Puis, nous avons suivi une rivière jusqu’à son embouchure sur la plage, où Manuel s’est arrêté pour nous montrer, à l’aide de jumelles, des crocodiles qui s’y prélassaient sous le soleil. La scène était superbe : la jungle dans notre dos, la rivière à nos pieds où baignaient les crocodiles, et l’océan qui s’étendait à perte de vue…
En continuant notre marche, nous sommes tombés nez à nez avec des singes capucins qui grignotaient un fruit, à moins d’un mètre de nous. Un moment suspendu où l’on se regarde, chacun curieux de l’autre. Puis, ils ont repris leur chemin, tranquilles.

Vers 11h, nous nous sommes arrêtés pour une pause déjeuner bien méritée. Nous nous sommes attablés à la terrasse d’un bâtiment en bois, le seul du parc, où l’on trouve aussi un dortoir pour les aventuriers qui souhaiteraient y passer une nuit. Une petite pièce consacrée à la préservation du parc expose des photos de la biodiversité locale, prises par les caméras nocturnes.
Nous avons dégusté un buffet simple, typique du Costa Rica, mais délicieux : riz, haricots rouges, galettes de maïs, salades fraîches…
Non loin de nous, des petits cochons noirs, les fameux pécaris, broutaient l’herbe touffue.
Après une courte pause, Manuel est revenu nous chercher en nous lançant : “Venez vite, j’ai repéré des singes hurleurs !”. Nous les avons trouvés tout près du bâtiment : une famille entière, perchée sur un arbre gigantesque, leur cri résonnant dans toute la clairière…
De belles rencontres pour terminer l’excursion
La journée nous réservait encore deux moments forts : peu de temps après avoir repris notre marche, un énorme tapir est soudainement apparu sur notre chemin. L’animal, paisible, était bien plus gros que je n’aurais pu l’imaginer ! Peu farouche, il mangeait tranquillement des feuilles, à moins d’un mètre de nous.
Manuel nous expliqua à demi-mot que les tapirs sortaient surtout en soirée et que nous étions chanceux de le rencontrer. Accroupis, nous l’avons observé sans bouger, dans un silence quasi sacré, dégustant le moment… jusqu’à ce qu’il décide de s’en aller.

Il était déjà temps pour notre petit groupe de rebrousser chemin. Manuel nous fit longer la plage, où il n’est pas rare de voir des animaux sortir de la forêt. C’était notre dernière chance de rencontrer les singes-araignées, les seuls que nous n’avions pas encore croisés !
Au bout d’un certain temps, à notre grande joie, ils sont apparus dans les arbres à l’orée de la jungle. Avec leurs membres élancés et leur queue qu’ils utilisent comme une patte supplémentaire, ils évoluent sans bruit et avec une agilité fascinante, se grandissant, donnant effectivement l’impression de voir une immense araignée se déplacer dans les arbres. Nous sommes restés là près d’une demi-heure, à les admirer jouer, se pourchasser, se nourrir de feuilles…

En début d’après-midi, nous avons rejoint le bateau qui nous attendait pour nous ramener à Drake Bay. Durant cette heure et demi de trajet, le soleil encore haut et des images de la jungle plein la tête, nous avons profité d’une agréable promenade sur l’eau.
Une fois arrivés à l’hôtel, un petit goûter fait maison nous a été servi. Fatigués mais heureux, nous nous sommes installés autour de la table pour nous restaurer et évoquer les meilleurs moments de cette journée intense…”

Le parc national de Corcovado offre bien plus qu’une randonnée dans la nature : c’est une immersion sensorielle et animale dans l’un des derniers territoires vraiment sauvages d’Amérique centrale.
Anaëlle a choisi de s’y rendre au mois de novembre, mais le début d’année – janvier, février — ou même le mois d’août sont également des mois propices à l’évasion dans ce coin de nature exceptionnelle.
Pour en savoir plus sur la péninsule d’Osa ou sur le voyage d’Anaëlle au Costa Rica, n’hésitez surtout pas à nous contacter !
L’équipe Makila saura vous écouter et vous donner les meilleurs conseils pour élaborer votre voyage sur-mesure.

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