Claire pousse la porte d’un “isakaya” situé dans un quartier branché de Tokyo. De grandes tables sont installées autour d’un bar où l’on cuisine sous les yeux des clients. Claire, son mari et son fils sont surpris de voir qu’il n’y a que des jeunes -ils apprendront qu’une fois mariés, les japonais ne sortent plus beaucoup… Claire consulte la carte : comme dans tous les restaurants, elle n’est écrite qu’en japonais… Mais cette fois il n’y a pas de photos ! Ils se mettent alors à prier pour qu’un serveur ou un client parle anglais… Ne trouvant pas d’aide, les voilà contraints de passer commande au hasard. Arrive alors un ensemble de plats à partager, mêlant tofu mariné avec de la bonite râpée, salade de papayes vertes, beignets, gyoza, choux, toasts à la crevette… ouf ! Une bonne surprise qui permet de poursuivre le dîner dans la bonne humeur.
Baroudeuse invétérée, Claire a déjà sillonné de nombreux pays. Mais la première fois qu’elle a mis les pieds au Japon, elle a vécu un dépaysement comme jamais elle n’en a connu auparavant. “J’avais beaucoup lu en amont, regardé des reportages… mais malgré tout, j’ai été complètement prise de court par la culture et la façon de vivre si différentes de la nôtre. C’est tout simplement impossible à imaginer !” explique-t-elle. En y retournant cet été, cette fois avec sa famille, le dépaysement fut presque aussi complet.“Dans ce contexte, il est indispensable d’être accompagné par un guide, au moins une partie de son voyage…Sans compter que les japonais ne parlent pas anglais… ce qui rend les interactions difficiles !” commente Claire.
De Tokyo la futuriste en passant par Kyoto l’impériale, l’harmonieuse Takayama et la magnifique campagne japonaise… Claire et sa famille ont arpenté une grande partie de l’archipel nippon, (re)découvrant un souci de l’esthétisme, une gastronomie subtile, et allant de surprise en surprise dans ce pays où traditions ancestrales et modernité éclatante s’accordent harmonieusement.
Tokyo, gigantesque capitale aux multiples visages
En sortant de l’avion, nos trois voyageurs furent accueillis par leur guide Arnaud. “Le transfert de nuit vers notre hôtel était déjà un enchantement. Non seulement il n’y avait pas de trafic, mais en plus nous avions une vue imprenable sur les buildings et les ponts éclairés de la ville. C’était féérique!”.
Avec ses 43 millions d’habitants et ses sept périphéries qui s’étendent sur un territoire grand comme la région PACA, Tokyo est de loin la plus grande ville du monde ! Mais contrairement à ce que l’on pourrait imaginer, elle n’est ni sale, ni oppressante, ni grouillante de monde… Bien au contraire. “Voitures, motos et vélos sont quasi inexistants. Les rues, larges et propres sont très agréables à parcourir, et nettoyées en permanence… On ne ressent aucunement de sentiment d’étouffement comme on pourrait s’y attendre”, explique Claire.
En gagnant le métro, le mari de Claire éclata de rire en voyant le plan : il représente 40 fois celui du métro parisien et du RER. Arnaud leur expliqua comment se repérer et acheter des tickets… Il leur faudra 2 jours pour être à l’aise.
Dans le célèbre quartier de Shibuya, ils traversèrent les carrefours gigantesques aux passages piétons qui se croisent au milieu des gratte-ciels aux écrans publicitaires géants.
“Depuis le haut d’une tour, nous avons admiré la baie de Tokyo, les îles artificielles qui gagnent sur l’eau, les ponts sophistiqués construits pour résister aux intempéries de grande ampleur, et le Mont Fuji en arrière-plan… Mon fils et mon mari avaient presque oublié que Tokyo était au bord du Pacifique !” s’exclame Claire.
Ils profitèrent d’un peu de fraîcheur dans le jardin botanique Hama Rikyu où, entre des rangées de buildings, s’épanouissent érables, pins rouges, cyprès, azalées, genévriers, ginkos, pruniers… un véritable poumon au cœur de la ville, totalement en décalage avec l’univers ultra-connecté qu’ils venaient de quitter.
Dans la foulée, Claire alla visiter l’hôtel “Le Capitole”. Très bien situé dans la ville, il jouit d’une vue exceptionnelle et, comme elle le pensait, correspond tout à fait aux attentes des voyageurs Makila.
Une gastronomie raffinée
Le soir venu, ils dînèrent dans un restaurant de « ramen », situé au 2ème étage d’un immeuble. Arnaud leur expliqua qu’à Tokyo, il faut lever la tête pour chercher un magasin ou un restaurant. En effet, mis à part quelques grandes enseignes, beaucoup n’ont pas pignon sur rue. “C’est déroutant, on a l’impression de monter dans un immeuble d’habitation ! À chaque étage, des restaurants ou des entreprises partagent le palier avec des logements individuels”, se rappelle Claire.
Une fois installés, ils goûtèrent une soupe de nouilles mêlant porc, œuf fermenté, algues, soja… “Le repas est un moment important pour les japonais. La nourriture est délicieuse et très variée. Tout au long de notre séjour, nous nous sommes régalés de plats au goût très fin”, se souvient Claire. “De plus,les japonais connaissent les propriétés des aliments et y font attention: ils prennent une algue particulière pour le foie, du tofu pour la digestion, un thé différent selon les besoins… “
Après trois jours à parcourir Tokyo de long en large, nos voyageurs se mirent en route pour Hakone, dans l’idée de voir le Mont Fuji. Mais, comme c’est souvent le cas, celui-ci était quasiment entièrement enveloppé dans la brume et ils ne purent pas l’admirer.
Ils gagnèrent alors Takayama, qui se révéla un véritable coup de cœur pour toute la famille. Pour s’y rendre, il fallut prendre le train par eux-même, ce qui est encore une autre histoire…
Takayama, symbole de l’esthétisme japonais
Dans cette ville extrêmement bien préservée, tout n’est qu’harmonie. Composée de petites maisons individuelles en bois, elle est connue pour ses charpentiers, menuisiers et sa marqueterie.
“Ici, tout est beau et délicat : la grâce des statues longeant le pont, les différentes teintes du bois des maisons, le sourire des habitants, les arbres bordant la rivière dans le centre-ville…” se souvient Claire. Ils déambulèrent le long de la rivière où quelques marchands vendent leur production de tomates, edamame, fleurs, tissus, poissons…
La promenade dans la ville fut marquée par la visite du temple shinto Sakurayama Hachiman-gû. Ce havre de paix, à flanc de colline, se fond dans la végétation. Beauté, douceur et spiritualité émanent de ce site qui fait partie de ceux que Claire a préférés pendant son voyage.
“A Takayama, nous avons ressenti une grande sérénité, que l’on perçoit dans les films d’animation japonais. De manière générale, tous les guides ont insisté sur un point : les japonais vivent l’instant présent, vénèrent leurs ancêtres, mais ne pensent pas à l’avenir. Cela s’explique par leur philosophie bouddhiste et leur religion shintoïste, mais aussi par les différentes tragédies qu’ils ont traversées.” explique Claire.
Avant de rejoindre Kyoto, nos voyageurs firent une halte à Kanazawa, grande ville japonaise à taille humaine puisqu’on y compte “seulement” un demi-million d’habitants. Ce fut l’occasion de visiter des maisons traditionnelles du temps des Samouraïs, ainsi que le célèbre Musée d’art contemporain du 21ème siècle qui expose des artistes connus dans le monde entier. Ils purent apprécier une nouvelle fois ce mélange des genres entre tradition et modernité.
Un peu plus loin dans la campagne japonaise, ils visitèrent Shirakawa-go, un village hors du temps et plein de charme, classé au patrimoine de l’Unesco. “Les maisons au toit de chaume très pentu abritent des greniers où l’on cultivait le vers à soie autrefois. Le village, très paisible, est resté intact, et semble venir tout droit du passé… il vaut vraiment le détour”, explique Claire.
Kyoto, ville d’histoire et de traditions millénaires
Capitale royale, Kyoto exhibe ses châteaux, musées, anciens temples et pagodes bouddhistes et shintoïstes.
Claire et sa famille visitèrent d’abord le château de Nijo, un endroit idéal pour se plonger dans l’histoire féodale du Japon, au temps des Shoguns, Empereurs et guerriers samouraïs. Les murs, ravissants, sont tantôt ornés de tigres menaçants, tantôt de cerisiers en fleurs. Des portes coulissantes permettaient aux samouraïs, postés derrière, d’intervenir rapidement… Enfin, le parquet rossignol émet des sifflements caractéristiques destinés à alerter en cas d’intrusion… “Classé au patrimoine mondial de l’Unesco, c’est un endroit fabuleux pour les amateurs d’histoire. Nous avons voyagé dans le temps ! Nous avons été émerveillés par l’harmonie et la beauté qui s’en dégagent” se rappelle Claire.
Le manga, art littéraire ancré dans la culture japonaise
L’après-midi fut consacrée à la visite du musée international du manga. Cette fois, nos voyageurs furent fascinés par la collection qui s’y trouve, dont la création remonte à 1920. “Des japonais de tous les âges s’enferment dans les salles de lecture, en silence avec leurs mangas” explique Claire. Nous avons vu une grand-mère assise par terre, plongée dans son livre… C’est une véritable passion intergénérationnelle !”Ils suivirent un atelier pour s’initier à l’art du manga, qui leur a beaucoup plu : “Nous avons appris la technique de la plume à encre et du feutre-pinceau. Nous nous sommes appliqués à tracer les contours d’un personnage de manga… Les yeux et les cheveux sont très compliqués à reproduire malgré les conseils de notre mangaka!”
Pour terminer la journée, Claire alla visiter l’hôtel Mogana, un très bel endroit où elle put noter que l’attention portée au confort plaira sûrement aux voyageurs Makila.
Le lendemain matin, toute la famille enfourcha son vélo électrique : “Par 36 degrés dès 9h du matin, nous n’étions pas mécontents”, se rappelle Claire. La ville se prête bien aux déplacements à vélo: les rues sont très larges, les voitures roulent lentement et comme dans la plupart des villes, sont peu nombreuses.
Ils visitèrent le Temple d’or, Kinkaku-ji, un temple bouddhiste zen recouvert de feuilles d’or, et se promenèrent dans le parc où ils purent admirer de beaux nénuphars roses, jaunes, blancs, des lotus et quelques îlots rocheux disposés selon les codes de l’esthétique zen.
Puis ils reprirent leurs vélos à travers la campagne bucolique, à l’Ouest de Kyoto : quelques rizières, un étang où des familles pêchent des écrevisses… avant d’arriver dans une forêt de bambous géants…
Le voyage se poursuivit à Nara, où des centaines de daims, gardiens de la cité, se promènent autour des visiteurs… à Hiroshima, et la très émouvante visite du musée commémorant la tragédie du bombardement nucléaire… à Miyajima, l’île des Dieux et de l’éternité, où il était interdit de naître et de mourir… pour en savoir plus sur ce pays extraordinaire et les circuits que nous pouvons y élaborer pour vous, n’hésitez pas à contacter Claire !
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