Le protèle est un petit hyénidé insectivore.

Description du protèle

Protèle

♂ et ♀ Taille à l’épaule : 40 à 50 cm

Poids : 8 à 12 kg

Empreinte de prot

Comment reconnaître le protèle

Le protèle est un petit hyénidé de la taille d’un chacal. Sa robe beige est rayée de noir, son museau noir est pointu et il a de grandes oreilles. Il est doté de cinq doigts sur chaque patte contrairement à la hyène qui en a quatre.

Photos du protèle

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Mode de vie du protèle

Alimentation du protèle

Le protèle est insectivore : 90% de son menu est composé de termites, qu’il repère grâce à son ouïe et capture avec sa langue longue et gluante. Il mange aussi des larves d’insectes et parfois des œufs.

Habitat du protèle

Le protèle vit dans des prairies, dans la savane ou dans des régions rocheuses ou broussailleuses. Il ne craint pas de vivre dans des zones semi-arides car il n’a pas besoin de boire. Il dort le jour dans des terriers (souvent creusés par d’autres animaux, tels que les oryctéropes) ; il en possède plusieurs et déménage régulièrement. Le territoire d’un couple peut mesurer 1 à 2 km², et il est marqué à l’aide de sécrétions produites par une glande anale.

Vie sociale et reproduction du protèle

Le protèle vit en couple mais préfère se nourrir et dormir seul. C’est au moment de la reproduction que le mâle et la femelle se rapprochent. Après deux mois de gestation, la femelle met au monde 2 à 4 petits, qu’elle élève avec l’aide du père, chacun attendant son tour pour aller se nourrir. Au bout de trois mois, les petits sortent du terrier et apprennent à fourrager (trouver des termites), et ils sont indépendants vers dix mois. Leur espérance de vie est d’environ 10 ans.

Où vivent les protèles ?

Répartition géographique du protèle en Afrique

Ils vivent dans les zones arides d’Éthiopie et les parcs nationaux de Tanzanie (Ruaha, Tarangire), du Kenya (Masaï Mara, Meru), du Botswana (Central Kalahari, Nxai Pans, Khutsi, Makgadikgadi), du Zimbabwe (Hwange), d’Afrique du Sud (Kgalagadi Transfrontier Park) et de Namibie (Etosha, région du Sossusvvlei dans le Namib Naukluft).

Conseils pour voir les protèles en safari

Cet animal nocturne est très discret, il est cependant plus facile de le voir en hiver, lorsqu’il est obligé de chasser des insectes diurnes. Il faut choisir des endroits spécifiques où l’on est sûr de le trouver, car il est assez rare.

Protection du protèle

Statut de conservation IUCN : préoccupation mineure.

Le protèle est largement distribué dans deux zones du continent (sud et est de l’Afrique), mais il n’est pas particulièrement commun. Il a autrefois été persécuté par des éleveurs qui le considéraient comme une hyène, alors qu’il n’est pas carnivore et ne s’attaque donc pas aux bêtes d’élevage. Aujourd’hui on sait qu’il n’est pas dangereux, mais il arrive qu’il soit tué lors de campagnes contre les animaux nuisibles, et les traitements chimiques contre les termites détruisent sa nourriture et donc son habitat.

Des biologistes de l’Union Internationale de Conservation de la Nature ont constitué un groupe (Hyaena Specialist Group) afin d’informer le public sur le protèle et d’encourager la recherche. La protection et l’étude de cet animal est laissée à des associations préexistantes comme Africat.

Le saviez-vous ?

– Le protèle peut avaler jusqu’à 300 000 termites et parcourir 8 à 12 km en une nuit. Il est incapable d’éventrer une termitière, mais il les entend très bien lorsqu’elles se déplacent. Celles-ci émettent très rapidement une substance nocive en cas d’attaque, et le protèle est alors obligé d’aller trouver une autre colonie pour continuer son repas.

– Le protèle peut posséder une dizaine de terriers en même temps : il n’en occupe qu’un ou deux, mais visite régulièrement les autres pour vérifier leur état. Il change de terrier toutes les 6 semaines environ.

– Le protèle est très territorial, surtout lors de la saison des amours. Comme sa cousine la hyène, il marque son territoire avec une substance noire issue de ses glandes anales, généralement tous les 50 mètres.

– Les excréments du protèle sont essentiellement composés de têtes de termites et de terre, et possèdent une forte odeur de térébenthine due aux sécrétions défensives des termites. Il les enfouit dans une de ses nombreuses latrines (jusqu’à 10 par territoire).

– Lors d’une agression, le protèle hérisse les poils de son dos et de sa queue et projette une substance musquée nauséabonde.

– En hiver, quand la nourriture se fait plus rare, le protèle s’adapte en chassant une autre espèce de termites qui sort durant le jour. Il économise son énergie en sortant moins souvent de son terrier et en faisant baisser sa température interne.

– Le protèle est un hyénidé tout comme la hyène tachetée, la hyène brune et la hyène rayée (qui vit, elle, au nord de l’Afrique), mais son régime alimentaire et son mode de vie sont très différents de celui de ses trois cousines.

– La chacal, qui vit souvent dans les mêmes régions, est l’ennemi traditionnel du protèle ; il n’hésite pas à attaquer ses petits.

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