Le guib d’eau est une antilope semi-aquatique d’Afrique australe.

Description du guib d’eau

Guib d’eau mâle, delta de l’Okavango (Botswana) © D. Allen

♂ Taille à l’épaule : 100 à 120 cm

Longueur (hors queue) : 150 à 160 cm

Cornes : 60 cm

Poids : 70 à 110 kg

♀ Taille à l’épaule : 80 à 90 cm

Longueur (hors queue) : 130 à 140 cm

Poids : 45 à 65 kg

Comment reconnaître le guib d’eau ?

Empreinte de guib d’eau

Cette antilope est notamment reconnaissable à sa fourrure faite de poils mi-longs, très durs et réguliers, qui la font ressembler à une peluche. La robe des mâles est brun foncé, celle des femelles plutôt fauve. Tous portent de fines rayures blanches verticales sur les flancs, des taches blanches, et un croissant blanc sur la gorge et la poitrine. Leurs pattes sont longues et fines de même que leurs sabots, très évasés. Les mâles portent une fine crinière et des cornes spiralées qui partent vers l’arrière.

Photos de guib d’eau

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Mode de vie du guib d’eau

Alimentation du guib d’eau 

Le guib d’eau se nourrit principalement de plantes aquatiques, notamment de papyrus, ainsi que de feuilles, d’herbe et de fruits.

Habitat du guib d’eau 

Le guib d’eau passe une bonne partie de son tems dans l’eau et vit donc dans des zones marécageuses, les forêts tropicales humides, les marais.

Vie sociale et reproduction du guib d’eau 

Guib d’eau femelle, delta de l’Okavango (Botswana) © P. de Wilde

Le guib d’eau est territorial. Il peut vivre seul, en couple ou en petit groupe composé d’un mâle et de quelques femelles avec leurs petits. Après une gestation de 7 mois, la femelle met au monde un petit qui sait nager avant même de savoir marcher correctement. Il est allaité pendant 4 à 6 mois. Les jeunes sont matures vers 1 an, 1 an et demi, et leur espérance de vie est d’environ 19 ans.

Où vivent les guibs d’eau ?

Répartition géographique du guib d’eau en Afrique

On les trouve dans les zones humides d’Afrique centrale, d’Afrique de l’Ouest (de façon plus rare et localisée) et d’Afrique de l’Est : en Angola, au Cameroun, au Congo, au Gabon, en Gambie, au Botswana (delta de l’Okavango…), en Zambie, au Kenya, en Ouganda, au Rwanda, en Tanzanie, au Soudan.

Conseils pour voir les guibs d’eau en safari

En raison de son environnement aquatique, le guib d’eau est assez difficile  à observer.

Protection du guib d’eau

Statut de conservation IUCN : préoccupation mineure.

La population de guibs d’eau reste importante, mais elle se réduit et pourrait disparaître dans certaines régions où cette antilope n’est pas protégée. Le braconnage et la destruction de son habitat par l’homme sont les raisons principales de cette diminution (la disparition des zones humides empêchant notamment les différents groupes de se rejoindre, et perturbant la croissance des plantes dont il se nourrit).

Le saviez-vous ?

– Le guib d’eau est la seule antilope véritablement semi-aquatique de l’Afrique australe. Ses sabots très évasés lui permettent de se déplacer avec aisance dans les marécages sans s’y enfoncer, c’est d’ailleurs l’antilope la plus rapide sur ce genre de terrains, où elle peut atteindre 80 km/h. Cependant, ces mêmes sabots le rendent maladroit et lent sur la terre ferme.

– Le guib d’eau passe la majorité de son temps dans l’eau, c’est un très bon nageur. Son pelage sécrète une substance qui le rend imperméable. Il n’hésite pas à plonger dans l’eau pour fuir les prédateurs terrestres comme les lions, et peut s’y cacher longtemps en ne laissant dépasser que ses narines pour respirer. Seuls les crocodiles les poussent à s’enfuir sur la terre ferme.

– Le guib d’eau adore manger les pousses de papyrus, et il est capable de marcher sur les larges feuilles des plantes aquatiques piégées sous ses sabots qui lui servent alors de « radeau » temporaire.

– Les guibs d’eau, surtout les femelles avec des petits, se préparent souvent un lit pour la nuit en aplatissant des tiges de papyrus.

– La forme des sabots du guib d’eau a servi de modèle aux pêcheurs de l’Okavango qui utilisent des perches aux embouts en forme de « V » pour faire avancer leurs pirogues (qu’on appelle « mekoro »). Cette forme évite aux perches de s’enfoncer dans la boue et le sable.