Le zèbre est un équidé africain qu’on voit de loin dans la savane grâce à sa robe rayée.

Description du zèbre

Zèbre à Nakuru (Kenya)

♂ Taille à l’épaule : 120 à 142 cm

Longueur (hors queue) : 200 à 245 cm

Queue : 43 à 51 cm

Poids : 220 à 355 kg

♀ Taille à l’épaule : 106 à 125 cm

Longueur (hors queue) : 190 à 240 cm

Queue : 47 à 57 cm

Poids : 175 à 335 kg

Comment identifier les différents zèbres ?

Empreinte de zèbre

Difficile de ne pas reconnaître un zèbre quand on le voit ! Cette star de la brousse est un petit cheval noir à rayures blanches réparties sur tout le corps. Il est compliqué de faire la différence entre le mâle et la femelle.

Le zèbre de montagne (Equus zebra) a une toison lisse, un ventre blanc et des rayures plus rapprochées que son cousin de plaine. Le zèbre de Grévy (Equus grevyi) est quant à lui le plus grand de tous les zèbres, sa crinière est longue et hérissée, et sa tête étroite rappelle celle d’une mule.

Photos de zèbres de plaine

Vous avez de belles photos de zèbres ? Partagez-les sur le Guide des Animaux africains

Mode de vie du zèbre

Alimentation du zèbre 

Le zèbre se nourrit principalement d’herbe et passe la majorité de son temps (de 60 à 80%) à brouter.

Habitat du zèbre

Le zèbre commun, le plus répandu, vit dans les grandes plaines de l’est du continent africain, tout comme son cousin le zèbre de Grévy.

La troisième espèce, le zèbre de montagne, vit en altitude mais aussi dans les déserts de Namibie.

Vie sociale et reproduction du zèbre 

Groupe de zèbres, delta de l’Okavango © Dana Allen

Le zèbre de plaine vit en groupe : un mâle défend plus son petit harem de femelles (3 à 6 juments) qu’un territoire précis. Les autres mâles forment des groupes de célibataires, et tous peuvent se rassembler dans de larges troupeaux qui migrent ensemble du Serengeti au Masaï Mara.

Les zèbres sont très sociables entre eux, même si les mâles peuvent se battre violemment pour le contrôle d’un harem. Le mâle protège farouchement ses femelles et leurs petits contre les prédateurs.

Les zébreaux naissent après 12,5 mois de gestation et à n’importe quel moment de l’année, avec un pic des naissances variable selon la région. Les petits marchent tout de suite, ne sont allaités que par leur mère et sont sevrés au bout de 8 à 13 mois. Une fois adultes, les mâles comme les femelles quittent leur groupe pour en intégrer un autre. Leur espérance de vie est d’environ 25 ans.

Où vivent les zèbres ?

Répartition géographique du zèbre en Afrique

On peut les voir au Kenya (Masaï Mara), en Tanzanie (N’gorongoro, Serengeti, Tarangire), en Namibie (Etosha, dans le désert du parc Naukluft), en Zambie (Kafue, Lower Zambezi, plaines de Liuwa, ainsi que dans le parc national Luangwa où se trouve une sous-espèce du zèbre de plaine, le zèbre de Crawshay ou Equus quagga crawshayi), au Malawi (Nyika, Liwonde, Kasungu), au Mozambique (Gorongoza, Niassa)…

Le zèbre de montagne est localisé au nord de la Namibie (Hartmann Valley, Damaraland) et dans des réserves d’Afrique du Sud (Mountain Zebra National Park). Le zèbre de Grévy, qui est encore plus rare, vit seulement au sud de l’Ethiopie et au nord du Kenya (Samburu).

Conseils pour voir les zèbres en safari

Le zèbre est très actif durant la journée et donc facile à voir. Il va souvent au point d’eau en milieu de journée, moment idéal pour le photographier !

Protection du zèbre

Statut de conservation IUCN : préoccupation mineure.

Ce statut cache des disparités importantes entre le zèbre commun, qui est abondant, et ses cousins de montagne et de Grévy, qui sont tous les deux en grand danger d’extinction (il resterait 13 000 zèbres de montagne et 2000 zèbres de Grévy).

D’autres espèces de zèbres ont existé mais sont aujourd’hui éteintes, comme le quagga (zèbre d’Afrique du Sud disparu à la fin du XIX^e siècle), qu’on essaie de « ressusciter » grâce à des croisements sélectifs de zèbre commun qui est son proche parent génétique.

De nombreuses associations étudient et protègent les zèbres : …

Le saviez-vous ?

– Une légende africaine se demande si le zèbre est noir à rayures blanches ou l’inverse… On a déterminé qu’il est bien noir à rayures blanches, ces dernières apparaissant au cours de la gestation.

– Le rôle précis des rayures du zèbre reste encore un mystère : on sait qu’elles sont l’équivalent d’une empreinte digitale (les zèbres se reconnaissent entre eux grâce à leurs dessins, qui sont propres à chaque individu) ; on pense aussi qu’elles éloignent les mouches tsé-tsé qui sont attirées par les surfaces monochromes ; et enfin, on suppose qu’un troupeau de zèbres en mouvement est « flouté » aux yeux d’un prédateur comme le lion, l’empêchant de choisir une proie…

– Un zèbre n’est pas sans défense face à un prédateur : un coup de son sabot peut casser la mâchoire d’un lion, et il est aussi capable de mordre. Par ailleurs, il court très vite : jusqu’à 80 km/h en pointe sur plusieurs centaines de mètres.

– Les prédateurs naturels du zèbre adulte sont le lion et la hyène, mais les jeunes peuvent aussi être les proies des guépards, léopards et lycaons. S’il reste au milieu de son groupe, un zèbre a peu de risques de se faire tuer.

– Les zèbres s’entendent bien avec les autres animaux, notamment avec les gnous : ils s’associent par exemple lors de la grande migration. Les zèbres, qui sont très vigilants (aidés par leur ouïe, leur odorat et leur vue, qui sont excellents), apportent de la sécurité aux gnous. On prétend qu’en retour, ces derniers passent en premier dans les rivières à traverser, évitant aux zèbres de se faire dévorer par les crocodiles ! Leur coopération tient aussi à leurs habitudes alimentaires : les zèbres préfèrent manger la partie supérieure des brins d’herbe, tandis que les gnous se contentent de la partie inférieure, qui est plus coriace.

– Les zèbres communiquent beaucoup par mimiques, gestes et cris (ils hennissent comme les chevaux, sauf le zèbre de Grévy qui braie, comme un âne). Ils se mordillent amicalement le dos les uns les autres, et se placent tête-bêche (dans une posture dite « en traversin ») pour reposer leur tête sur le dos de leur ami. Cette posture leur permet aussi de surveiller leur environnement plus facilement.

– Il est fréquent pour un zèbre de se rouler dans la poussière, et souvent cela encourage ses compagnons à faire de même.

– Il est difficile d’établir avec certitude la liste de toutes les espèces et sous-espèces de zèbres, même si les tests génétiques d’aujourd’hui sont plus efficaces que la simple observation des rayures. Chez le zèbre commun, par exemple, on distingue  6 sous-espèces : le zèbre de Grant (Equus quagga boehmi), le zèbre de Chapman (Equus quagga chapmani), le zèbre de Crawshay (Equus quagga crawshayi), le zèbre de Selous (Equus quagga borensis), le zèbre de Burchell (Equus quagga burchellii, à ne pas confondre avec le zèbre des plaines ; probablement éteinte), et le quagga (Equus quagga quagga, éteinte). Chez le zèbre des montagnes, on distingue deux sous-espèces : le zèbre de montagne de Hartmann (Equus zebra hartmannae) et le zèbre de montagne du Cap (Equus zebra zebra).