Voyage au Botswana

Rencontre avec Laure Lambusson, spécialiste de l’Afrique de l’Est, de l’Afrique du Sud et de l’Océan Indien chez Makila Voyages. Plus de vingt-cinq années de safari ont nourri son expertise voyage tout en rendant son regard aussi professionnel que son analyse est précise. En novembre dernier, Laure est rentrée d’un formidable voyage au Botswana. Après ces neuf jours passés dans un pays qu’elle connaît très bien, elle vous raconte son voyage sur le blog Makila.

Blog Makila Voyages (BML): Quel est le circuit idéal pour un voyage au Botswana ?

Laure Lambusson (LL) : Un voyage préparé avec des informations précises et la qualité de service promise est toujours idéal. J’ai la chance d’avoir une grande expérience du voyage en Afrique alors j’ai fait en sorte que mon circuit au Botswana se déroule comme dans un rêve. J’ai fait un voyage Paris – Londres – Johannesburg par British Airways puis Johannesburg – Maun par Air Botswana puis avion taxi vers le camp.

Le vol en avion-taxi vous met immédiatement au cœur du rêve avec 45 minutes de vol relativement bas vraiment planantes. Je suis arrivée au camp de Chitabe Lediba pour quelques jours, puis je suis partie dans le nord, dans le Linyanti, au Duma Tau et j’ai achevé mon périple au luxueux camp de Vumbura Plains, au nord du delta.

L’avantage de pouvoir profiter de la totale exclusivité de l’endroit

BML : Où trouver les plus beaux camps au Botswana et Wilderness Safaris est-il un gage de qualité premium dans le monde du voyage de luxe ?

LL : Au Botswana comme partout en Afrique australe, les parcs nationaux sont accessibles à tous. Chez Makila, nous travaillons en étroite collaboration avec Wilderness Safaris depuis 1995, qui est un des plus gros opérateurs du pays. Wilderness possède la majeure partie des hébergements de luxe au Botswana. Ils sont tous installés sur des concessions privées, vous avez donc l’avantage de pouvoir profiter de la totale exclusivité de l’endroit. Les paysages sont les mêmes que dans les endroits publics mais au lieu d’avoir douze 4×4 qui observent les animaux, la règle intérieure de Wilderness stipule qu’il ne peut y avoir que trois véhicules maximum sur une même scène.

Chez Wilderness, on trouve une triple classification concernant les camps. Les « Premier Camps », les « Classic Camps » et les « Adventure Camps ». Chitabe Lediba et Duma Tau sont des « Classic Camps » et Vumbura Plain est un « Premier Camp ». Chaque hébergement a une déco particulière, avec une ambiance safari, coloniale, design ou moderne. Ils sont évidemment tous équipés de moustiquaires même s’il y a très peu de moustiques. Tout est ouvert, en contact direct avec la nature.

BML : Comment se déroule la journée type d’un voyage au Botswana ?

LL : On se lève à 5h du matin, on a une demi-heure pour se préparer et on vient nous chercher à 5h30 parce que, le jour n’étant pas encore levé, on ne vous laisse jamais sortir de votre hébergement seul à cause des animaux. Puis, après le petit-déjeuner, vers six heures, départ en safari avec votre guide ranger jusqu’à 10h30, 11h. C’est l’heure de la petite pause thé. Reprise du safari puis retour au camp pour un gros brunch à midi. C’est alors le moment béni de la sieste vraiment bienvenue après ce lever aux aurores, nous avons quartier libre jusqu’à 15h.

Le deuxième grand moment c’est le spectacle du bébé léopard

Retrouvailles dans la pièce à vivre pour le goûter, piscine si vous avez envie si la chaleur est là, puis vous repartez en safari jusqu’à 19h30 avec une partie qui s’effectue de nuit agrémentée d’un spot à l’éclairage puissant et précis. Si en Afrique du Sud on utilise un « tracker », au Botswana le chauffeur-guide suffit, la formation des guides étant très pointue. J’ajoute que le safari en 4×4 se fait toujours dans un véhicule totalement ouvert.

BML : Quels animaux peut-on voir au Botswana ?

LL : On voit tous les animaux qui font la magie de l’Afrique à l’exception peut-être du rhinocéros. On voit très peu de rhinocéros au Botswana, sauf à Mombo Camp où ils ont été réintroduits, ainsi qu’à Chitabe où là aussi il y a eu une importante réintroduction de rhinocéros après le braconnage intense pratiqué en Afrique du Sud. Le Botswana n’est en conflit avec aucun pays, l’armée est donc utilisée essentiellement pour lutter contre le braconnage. Au Botswana, contrairement à l’Afsud, la politique est très dissuasive, c’est tolérance zéro puisque l’armée à l’autorisation de tuer un braconnier, comme au Zimbabwe. Les résultats sont là puisque depuis, il n’y a plus de braconnage au Botswana. Plus de 700 rhinocéros ont été tués en Afrique du Sud l’année dernière.

BML : Finissons en beauté, racontez-nous le plus beau souvenir de votre voyage au Botswana.

LL : Finissons en beauté comme j’ai commencé ce voyage… Parce que la magie a opéré dès le premier jour. Nous venions de partir pour notre premier safari, nous étions six dans le 4×4 et notre ranger nous amène devant un terrier. La nuit commence à tomber, la lumière est faible, et là on voit de petits bébés hyènes, quatre ou cinq, c’est la première fois en 25 ans que je vois des bébés hyènes. Les petits ont faim et ont envie de téter, les plus grands veulent jouer, la mère stoïque et magnanime gère avec un calme à l’extrême opposé de toute expression qui va avec le mot « hyène ».

Le deuxième grand moment c’est le spectacle du bébé léopard. Il a deux ou trois mois. La maman est partie chasser, son bébé explore son monde pour notre plus grand bonheur. Il joue avec un bout de bois, il monte sur un autre, redescend, tombe, remonte, mange un brin d’herbe après l’avoir défié avec sa patte, il s’éclate, comme un bébé humain.

Enfin, troisième moment à couper le souffle, la sortie en Mokoro. Nous avons rendez-vous avec l’extraordinaire mais nous ne le savons pas encore. Au bout de 5 minutes, un troupeau de 300 buffles traverse devant nous. Nous sommes au ras de l’eau, il n’y avait aucun bruit et soudain un bruit assourdissant déchire le silence, la nature gronde, on est au cœur de l’Afrique et de la nature sauvage. Les herbes sont hautes, on ne les distingue pas très bien mais cette absence de vue dégagée invite à se concentrer sur les sons, le bruit, l’ambiance, et c’est de la magie pure. La musique de l’Afrique, le son du Botswana.

Avec le delta de l’Okavango, on a une diversité qui existe rarement ailleurs. Un voyage extraordinaire que je conseille vivement. Alors si vous passez par Makila Voyages, ça tombe bien, c’est moi qui vous organiserai votre voyage. ☺

Venez découvrir tous les circuits Makila Voyages

Photos : Laure Lambusson

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