12. septembre 2012 · Commentaires fermés sur Gnou bleu · Catégories: Antilopes africaines, Mammifères · Tags:
Autres noms Gnou à queue noire, gnou commun
Nom anglais Blue/Common wildebeest, brindled gnu
Nom latin Connochaetes taurinus

Le gnou est un mammifère herbivore de la famille des bovidés.

Description du gnou

Gnou dans la savane © P. de Wilde

Gnou dans la savane © P. de Wilde

♂ Taille à l’épaule : 125 à 145 cm

Longueur (hors queue) : 180 à 250 cm

Queue : 80 cm

Poids : 165 à 290 kg

♀ Taille à l’épaule : 115 à 142 cm

Longueur (hors queue) : 170 à 230 cm

Queue : 65 cm

Poids : 140 à 260 kg

Comment reconnaître le gnou ?

Empreinte de gnou

Empreinte de gnou

Le gnou fait partie de la famille des antilopes, comme elles il a de longues jambes qui lui permettent de courir vite. Mais sa tête ressemble plus à celle d’un bovin, tout en étant très allongée. Il porte deux cornes recourbées vers le haut ainsi qu’une crinière et une barbichette noires, et sa robe est grise avec des reflets bleus. Son cousin le gnou noir (Connochaetes gnou) se distingue de lui par sa queue blanche et sa taille inférieure.

Photos de gnou

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Mode de vie du gnou

Alimentation du gnou 

Le gnou est un ruminant qui se nourrit uniquement d’herbe. Il a besoin de boire très régulièrement (tous les un ou deux jours en période sèche).

Habitat du gnou

Le gnou vit dans les grandes plaines herbeuses.

Vie sociale et reproduction du gnou

Gnous dans le delta de l'Okavango (Botswana) © Dana Allen

Gnous dans le delta de l’Okavango (Botswana) © Dana Allen

Les gnous vivent en hardes de 20 à 30 individus constituées de femelles, de jeunes et d’un mâle dominant. Les autres mâles vivent seuls. Mais quand ils se préparent à leur migration biannuelle, les gnous se rassemblent en troupeaux de plusieurs dizaines de milliers d’individus.

C’est cette migration qui conditionne la reproduction : la saison des amours a lieu en juin. Les gnous meuglent, croassent et se battent pour attirer leurs partenaires. La mise bas a lieu vers février au sein de la harde, après 8 mois et demi de gestation. Le petit gnou est très précoce afin d’augmenter ses chances de survie : il marche au bout de 5 minutes et il est capable de suivre les adultes peu de temps après sa naissance. L’espérance de vie des gnous est de 20 ans.

Où vivent les gnous ?

Répartition géographique du gnou en Afrique

Répartition géographique du gnou en Afrique

L’endroit le plus intéressant pour voir les gnous bleus est la Tanzanie (Serengeti, N’gorongoro) et le Kenya (Masaï Mara), les deux pays entre lesquels la migration a lieu ; on peut aussi les voir en Namibie (Etosha), en Zambie (Luangwa, pour le gnou de Cookson) et dans d’autres pays du sud de l’Afrique. Le gnou noir, quant à lui, vit seulement en Afrique du sud.

Conseils pour voir les gnous en safari

Il est relativement facile de voir le gnou. Il est possible d’arrêter son véhicule pour se laisser dépasser par les animaux en train de migrer, mais dans ce cas il faut être patient le temps que le troupeau ait quitté les lieux !

Protection du gnou

Statut de conservation IUCN : préoccupation mineure.

Le gnou bleu est bien présent en Afrique, mais il faut souligner que 70% de sa population est composée des troupeaux migrants de la Tanzanie au Kenya. L’espèce a connu des taux de mortalité extrêmes dans les dernières décennies suite à la réduction de son environnement et au blocage des routes de migration, alors que ce déplacement des troupeaux est indispensable lors de la saison sèche. Aujourd’hui la population du gnou bleu est stable, même s’il faut surveiller les différentes sous-espèces. Le gnou noir (ou gnou à queue blanche), cependant, est en voie d’extinction. On le trouve seulement en Afrique du Sud, dans des parcs protégés.

Le gnou est chassé pour sa viande et il est sensible aux épidémies.

Le saviez-vous ?

– Les gnous d’Afrique de l’est vivant dans le parc du Serengeti quittent leurs pâturages au début de la saison des pluies pour se rendre dans le parc du Masaï Mara. Ils n’y passent que quelques mois car ils continuent à se déplacer (dans un mouvement circulaire) pour être de retour à leur point de départ au bout d’un an. Le gigantesque troupeau peut parcourir 15 km en une journée. Cette transhumance leur sert à se nourrir, mais les aiderait aussi à rester en bonne santé en leur permettant d’accéder à différents minéraux présents dans les sols des pâturages.

– On pense qu’un gnou chanceux peut boucler 10 migrations complètes au cours de sa vie.

– La migration des gnous attire nombre de prédateurs : les bousculades, les chutes, la soif et l’épuisement font beaucoup de victimes chez les gnous, sans compter la traversée de rivières abritant des crocodiles. On estime que sur le million d’animaux tentant la migration, 40 000 à 60 000 n’y survivent pas. Mais les naissances importantes de l’année suivante (300 000 à 500 000 jeunes) compensent cet important taux de mortalité.

– Lors de la migration, d’autres animaux se joignent aux gnous. Les zèbres, les gazelles et les élands profitent alors de l’effet de nombre : plus le groupe est grand, plus la chance d’un individu de se faire attaquer est faible.

– Les petits des gnous naissent de façon groupée : 80% des naissances s’étalent sur trois semaines. Cela permet de protéger plus facilement les jeunes des prédateurs en les cachant au sein du groupe. En cas de danger les petits restent collés à leur mère, qui s’interpose pour les protéger. Un petit gnou orphelin a peu de chances de survie, car il ne sera pas allaité par une autre mère.

– Les prédateurs du gnou sont la hyène tachetée, le guépard, le lion, le léopard et le lycaon.

– Le gnou court vite (65 km/h en moyenne, et jusqu’à 90 km/h en pointe) et peut charger pour se protéger.

– Le gnou est affectueusement surnommé « l’idiot du bush » en raison de son apparence un peu étrange (il a la tête d’un buffle, le corps d’une antilope et la queue d’un cheval) et surtout de son comportement qui peut parfois prêter à rire : il est fréquent qu’un gnou se mette à courir en tous sens, inquiétant ses congénères, avant de s’arrêter brusquement, tandis que les autres animaux cherchent encore à comprendre ce qui s’est passé.

– Cinq sous-espèces du gnou bleu sont actuellement reconnues : le gnou occidental à barbe blanche (Connochaetes taurinus mearnsi), le gnou oriental à barbe blanche (Connochaetes taurinus albojubatus), le gnou de Johnston (Connochaetes taurinus johnstoni), le gnou de Cookson (Connochaetes taurinus cooksoni), et le gnou bleu à barbe noire (Connochaetes taurinus taurinus).

 

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